Devant la vitrine
Je regardais la vitrine d’un grand magasin de la ville.
Dans le reflet de la vitre, je vis une silhouette, surprise, je me retournais.
Il était là devant moi, je ne savais plus que dire.
Mon corps était figé et mes lèvres restaient fermées.
Il m’impressionnait, cet homme que j’avais tant aimé et qui était parti un beau matin sans rien dire.
J'aurais voulu le prendre dans mes bras, lui dire à quel point j'étais heureuse de le revoir, qu’il m'avait manqué.
Mon corps était figé, mes lèvres restaient fermées.
Tant de souvenirs défilaient dans ma tête, allait-il parler le première, me dire simplement : "Je suis content de te revoir" ?
Non, il ne disait rien. Ses yeux étaient posés sur moi et je sentais bien qu'il était mal à l’aise.
Mon corps était figé, mes lèvres restaient fermées.
Je ne voyais dans son regard que de l'étonnement.
Je ne voyais sur sa bouche qu’un sourire confus, sur son visage qu’une expression de gêne.
Mon corps était figé, mes lèvres restaient fermées.
Tout à coup, il me dit :
"Heureux de t’avoir revu mais je suis pressé, j'ai un rendez-vous, à une autre fois peut-être".
Il disparut aussi vite qu'il m'était apparu.
Et je restais là, sans avoir osé rien dire.
Il ne restait autour de moi qu’un parfum léger, celui que j'ai tant de fois respiré dans son cou.
Mon corps restait figé, mes lèvres étaient restées fermées comme ces mannequins dans la vitrine qui me regardaient fixement.
Maggy.Noirfalise